Portrait de partenaire : Andrée-Anne Meloche-Moreau, administratrice chez ACT

 

Tous les organismes à but non lucratif (OBNL) s’appuient sur un conseil d’administration qui veille au respect de l’ensemble des règlements et des lois exigés. Les administrateurs qui y siègent ont donc un rôle clé à jouer. Pour mieux le comprendre, mais aussi pour découvrir ce qui motive des gens issus de la communauté à s’impliquer sur une base totalement bénévole, nous rencontrons aujourd’hui Andrée-Anne Meloche-Moreau, vice-présidente du conseil d’administration d’Alliance carrière travail.

 

Carolyne : Bonjour Andrée-Anne ! D’entrée de jeu, j’aimerais savoir ce qui t’a motivé à t’impliquer au sein d’un lieu de gouvernance ?

Andrée-Anne : D’abord, je dois préciser que j’ai très à cœur le développement des individus et j’étais à la recherche d’une mission qui m’interpelle. J’avais envie de redonner à la communauté et le fait de prendre part à un conseil d’administration était une formule qui m’intéressait beaucoup puisque ça me permet à la fois de partager mon expertise et développer mon réseau professionnel. Il faut aussi dire que j’ai un attachement particulier à Alliance carrière travail.

 

 C : Justement, pourquoi avoir particulièrement choisi Alliance carrière travail ?

A-A : J’ai moi-même fait partie de l’équipe d’Alliance carrière travail à titre de conseillère d’orientation. Une opportunité me permettant d’évoluer sur le plan professionnel s’est présentée, mais je souhaitais maintenir une forme d’engagement auprès de l’organisation. En déposant ma candidature et en devenant administratrice, j’ai pu rester connectée avec l’organisation, sa mission et son environnement.

 

 C : Comment définirais-tu ton rôle à titre d’administratrice ?

 A-A : De manière générale, chacun a son rôle à jouer sur un C.A. en fonction de son expertise et c’est important que les administrateurs aient des profils complémentaires. Nous devenons également des ambassadeurs de l’organisation et nous avons le mandat de saisir les opportunités de mettre Alliance carrière travail en lumière au sein de la communauté. Comme administratrice, j’ai aussi le mandat de veiller à une saine gestion de l’organisme, tant sur le plan des ressources humaines, des finances, de l’approche client et de la responsabilité professionnelle des experts qui œuvrent chez ACT.

 

C : Dirais-tu que cette expérience te permet de développer des compétences qui te servent sur le plan professionnel ?

A-A : Absolument ! Comme je le disais, un bon conseil d’administration se compose de profils complémentaires. Souvent, je retrouve chez mes collègues administrateurs des expertises que je maîtrise moins qui me permettent d’accroître mes connaissances. Les états financiers est un bon exemple. Sinon, j’apprécie beaucoup le partage de valeurs, de visions et de styles de gestion qui m’inspirent et que je choisis parfois de transposer dans le cadre de mes fonctions professionnelles au quotidien.

 

C : Dirais-tu qu’il faut obligatoirement détenir certaines connaissances pour occuper un siège sur un conseil d’administration ?

 A-A : C’est une bonne question à laquelle je répondrais en deux temps. Sous l’angle des connaissances du fonctionnement d’un conseil d’administration, je te dirais que non ! Cependant, il faut avoir l’autonomie de s’informer pour comprendre le niveau de responsabilité avant de s’engager et de maintenir des échanges avec les administrateurs déjà en place pour parfaire son niveau de compréhension. Sous l’angle plus personnel, je pense qu’il est important de se demander « Est-ce que mon profil, mes intérêts, mon secteur d’activité, mes valeurs ou ma connaissance du milieu et de la communauté peuvent faire une différence ? » Si la réponse est oui vis-à-vis un ou plusieurs de ces éléments, alors il est justifié de proposer sa candidature. Le parcours de vie personnelle est tout aussi pertinent que le cheminement professionnel et l’âge ou l’expérience ne devraient pas être des critères de sélection !

 

C : Dans le cadre du projet Action Gouvernance, les administrateurs d’ACT ont accueilli une jeune pour lui faire vivre l’expérience d’une séance de conseil. Selon toi, quelle est la plus-value d’intégrer des administrateurs issus de la jeune communauté ?

A-A : Tout d’abord, je pense qu’il faut démystifier l’existence des lieux de gouvernance et leur mission beaucoup plus tôt auprès des jeunes. Une sensibilisation plus hâtive permettrait sans doute de recruter de jeunes administrateurs qui sont à la recherche d’opportunités d’engagement communautaire. La présence de la jeunesse entraîne de nouvelles idées inspirées des tendances et enjeux qui les préoccupent. Leur créativité est sans limite ni censure, n’étant pas encore teintée d’expériences concrètes, ce qui permet à l’ensemble du conseil d’administration de voir les choses autrement. J’encourage fortement les lieux de gouvernance à faire une place aux jeunes au sein de leur équipe et Action Gouvernance est un beau projet chez ACT qui permet d’initier la jeune communauté aux impacts d’une telle implication dans son milieu.

 

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Rédaction: Carolyne Drolet, responsable des communications et du secrétariat général